Lectures vintage

J'aime beaucoup me replonger dans les romans de l'entre deux guerres jusqu'aux années 60 qui étaient en bonne place dans la bibliothèque familiale et qui ont beaucoup contribué à mon goût pour la lecture. 
C'étaient ceux qui me faisaient rêver adolescente, ceux qui n'étaient pas "défendus", bien que j'eusse (et oui!) aussi lu depuis belle lurette la série des "Rougon Macquart" dont on disait qu'il ne fallait pas les mettre entre toutes les mains...
Donc voici un petit récapitulatif de ceux que je viens de relire en livre de poche. Je les chine sur les vide-greniers pour trois francs six sous et c'est chaque fois un grand plaisir de les retrouver.
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Le sortilège malais: Somerset Maugham
Le sortilège malais est un recueil de nouvelles dont le fil conducteur est la Malaisie au temps des colonies. Le point de vue est uniquement celui de l’occupant anglais. Ces nouvelles racontent la façon dont ces Anglais concilient leurs attitudes britanniques, leur style de vie, à ce pays si sauvage et apparemment ensorcelant. Certains méprisent les natifs, d’autres les respectent avec leurs manières toutes british, d’autres encore les ignorent. On garde l’habitude britannique de s’habiller pour le dîner même en rase campagne, on boit du whisky tous les soirs sur la terrasse, on attend les revues occidentales et le courrier qui arrivent par bateau… On tâche de vivre comme un Anglais respectable.
Mais la solitude des expatriés, le réconfort dans les bras des Malaises, la lâcheté face à ces familles métissées et abandonnées, la vengeance, le dégoût ou même la croyance en une malédiction sont aussi exacerbés par ce pays si différent et lointain de la mère patrie… 

Le silence de la mer: Vercors
1941 : un jeune officier allemand, cultivé et francophile, est l'hôte imposé d'un homme et de sa nièce. A cette intrusion de l’ "ennemi", ils répondront par un inaltérable mutisme : pas une phrase ne sera échangée pendant leurs longs mois de cohabitation, en dépit des tentatives du jeune homme qui aimerait partager avec eux ses convictions humanistes. Mais sous la calme surface des eaux, c’est toute "la vie sous-marine des sentiments cachés, des désirs et des pensées qui se nient et qui luttent".

Prenez garde aux biches: Vicki Baum
Que fait Ann Ambros à son âge, sous la pluie, en pleine nuit, au bord de la voie ferrée ? Elle ne se le rappelle plus très bien ; il fallait qu'elle aille à Boston retrouver son fils Charley... oui, et Joy, la demi-sœoeur de Charley, s'y opposait. Elles se sont disputées dans le train. Elles se sont battues. Joy l'a précipitée par la portière… si, si. Mais elle vit encore. Joy finira sous les verrous et Charley lui reviendra. Ann Ambros a toujours obtenu tout ce qu'elle voulait. La vieille dame évoque les étapes qui aboutirent à la conquête de Florian Ambros. le mari de sa sœur Maud, le grand violoniste de Vienne. Son mari. Dans la gare glacée où le train l'a déposée, Joy fait aussi l'inventaire des cruelles années passées, tandis qu'on recherche « la charmante Mrs. Ambros », l'indestructible Angelina, gracieuse comme une biche.
Publié par Jeanne!

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